Nous allons bientôt fêter le premier anniversaire du Grenelle de l’Environnement. En Octobre 2007, de nombreuses voix dénonçaient la supercherie. Un contre-Grenelle de l’environnement, initié par le journal la Décroissance, avait bien entendu obtenu des retombées médiatiques moindres que ce qui se négociait entre industriels, syndicats agricoles, collectivités et associations environnementales.
Les écologistes, élus et non élus, y allaient à tâtons mais semblaient de plus en plus se réjouir. Il semblait qu’enfin, la France allait passer au vert. Plus d’OGM, plus d’autoroute, moins de pesticides, plus d’isolation, plus de renouvelables, des eco-taxes. On pouvait bien sacrifier le nucléaire à tant de promesses victorieuses.
Hors aujourd’hui, la blogosphère fait preuve d’amertume et de désillusion. Six pieds sur Terre (blog de Laure Nouhalat, journaliste à Libération) ironise par exemple sur la taxe des fourchettes en plastique. Et les commentateurs du billet de savoir si résoudre 0,25% du problème et s’en réjouir c’est « déjà çà » ou c’est « pathétique ».
Révolution vs Résolution.
Moitié vide vs moitié plein.
Cassandre vs Eternels optimistes.
Débat a priori sans fin.
Mais c’est vrai qu’un constat du Grenelle s’impose:
- Quid des récentes mesures visant à freiner l’essor de l’éolien ?
- Quid de la publicité / greenwashing jamais sanctionnée ?
- Quid du tronçon A65 Pa-Langon qui peut déprotéger des espèces protégées ?
- Quid des doses de pestcicides plus souples (bon d’accord c’est une décision européenne… mais la France était censée réduire de moitié sa consommation de pesticides)
« 50% de l’utilisation des pesticides dans un délai de 10 ans et interdiction des 53 molécules les plus dangereuses dans un délai de 5 ans » - Quid des OGM et de leur cartographie publique ?
- Quid du chantier de rénovation pour une meilleure isolation ?