L’obsolescence programmée est un mythe

… selon certains experts bien informés.

Non mais, sans rire, je vous invite à lire cette interviou sur le journal Le Figaro.

On va quand même pas faire du bashing ?

C’est nul et pas très constructif le bashing ! Gratuit, mesquin et bileux n’est-ce pas ?

Allez, j’ai bien réfléchi…

On va faire du bashing.

Chapeau:

Pour l’économiste Alexandre Delaigue, les industriels ne planifient pas la dégradation anticipée de leurs produits, comme le suggère Eva Joly en proposant de mettre un terme à cette pratique.

Donc pour parler de l’obsolescence programmée, on invite un économiste qui évidemment n’aborde le problème technique que sous l’angle économique. Pour lui, la technique est une immanence, c’est à dire quelque chose qui n’est pas soumis aux aléas des hommes. Autrement dit, les ingénieurs ne peuvent pas être mesquins, lâches ou soumis. Ils exécutent et tout est mécaniquement pur. C’est le fameux mythe de la science neutre.

Rappelons que l’obsolescence programmée est cette stratégie économique qui engage des entreprises à créer des objets sciemment moins performants que ce qu’ils pourraient être avec les connaissances actuelles. Arte avait diffusé un documentaire montrant comment l’on sait très bien fabriquer des ampoules à incandescence increvables. Mais comme elles sont inusables, les consommateurs n’en achètent plus au bout d’un moment. D’où l’idée de les rendre moins durables. Et les Shadocks pompaient…

Un mot sur l’expert. Alexandre Delaigue anime le blog econoclaste qui, comme son nom l’indique, vise à briser les mythes économiques. Alors normalement, j’ai pas mal de sympathie car il est certain que c’est bien l’économie qui est un mythe (étymologiquement parlant, une parole créatrice). Pas l’obsolescence programmée.

Donc avant de commencer, je confesse que je suis déçu de voir la pauvreté argumentaire d’un économiste qui se prétend iconoclaste. En fait, on a un point de vue on ne peut plus conformiste. On crie à la théorie du complot, on demande des preuves et quand on en amène, on fait comme si ca n’existait pas.

Eva Joly a trouvé le bouc émissaire idéal pour expliquer l’avènement de la société de consommation: l’obsolescence programmée. Elle a proposé mercredi soir sur Public Sénat d’interdire cette pratique qui suppose que les industriels mettent en œuvre sciemment des mécanismes de dégradation de leurs produits pour accroître leurs ventes. Problème, personne n’a jamais pu prouver la véracité de ce phénomène, estime Alexandre Delaigue, professeur d’économie à Saint-Cyr et créateur du site Econoclaste. Pour lui, les industriels n’en retireraient de toute façon aucun bénéfice.

LE FIGARO.FR: Comment expliquer le succès de la théorie de l’obsolescence programmée?

Alexandre Delaigue : C’est l’agacement éprouvé par les clients devant la dégradation d’un produit qu’ils ont acheté qui les pousse à penser, par dépit, que la panne n’est pas le fruit du hasard mais d’un calcul des industriels. Cette idée est renforcée par la sensation très commune que cette situation est nouvelle et que les biens étaient plus durables ?avant?. Il y a là un biais de perception: parmi les vieux équipements, on ne remarque que ceux qui fonctionnent encore. On oublie tous ceux qui ont fini à la décharge. Une étude récente a montré que la durée de vie des appareils électroménager n’avait en réalité quasiment pas évolué entre les années 80 et aujourd’hui.

Tiens donc une étude sur le sujet àAh oui, l’article… du Figaro en fait. Un autre article sur l’obsolescence programmée à la gloire du Gifam (Groupement interprofessionnels des fabricants d’électroménagers) qui n’avait à se mettre sous la main non pas une étude mais… un sondage. 2 000 questionnaires. Faudrait savoir. Soit on fait confiance aux utilisateurs, soit on ne les consulte pas puisque ceux-ci ont un biais de perception.

Une étude, cela aurait été de regarder disons le taux d’appareils à la casse en fonction de leur date d’achat. Ou le taux de retour pour panne en fonction de la première date d’utilisation. Appeler sondage une étude, voilà un glissement sémantique qui ne fait pas peur à notre éconoclaste.

Mais les industriels n’auraient-ils pas intérêt à fabriquer des produits fragiles pour entretenir la demande?
Cette stratégie n’a aucun sens sur le plan économique. Pour prendre un exemple caricatural, il vaut mieux, en terme de marge, vendre 50 euros une paire de chaussettes qui dure un an que 50 paires à deux euros qui vont se trouer au bout d’une semaine. Si tous les industriels ne font pas ce choix, c’est parce que la durée de vie n’est qu’une qualité parmi d’autres. Les machines à laver ont intégré des composants électroniques et des moteurs plus complexes pour économiser de l’électricité et de l’eau. Or l’électronique a une influence néfaste sur la fiabilité. Cette situation n’est pas le fait d’une préméditation sournoise mais de la recherche d’un compromis entre le prix, l’efficacité et la durabilité. L’obsolescence programmée est une (sic) mythe.

Alors là j’ai du mal à croire que l’on puisse être économiste et sortir un pseudo-calcul ras les chaussettes. Car pour calculer une marge, il faut avoir un prix de vente… mais il faut aussi définir un coût de production. Donc essayez de faire le calcul, il vous manque une donnée essentielle. Supposons que fabriquer une chaussette durable me coûte 25 euros. Ma marge est de 25 euros. Supposons que fabriquer une chaussette jetable me coute 1 €, ma marge sur l’année (52 semaines) sera de 52 euros. Merci l’économiste !

On voit pourtant dans un documentaire diffusé sur Arte l’été dernier, Prêt à jeter , l’exemple d’un compteur d’imprimante qui bloque le fonctionnement de l’appareil au bout d’un certain nombre d’impressions…
C’est un exemple très curieux. Ces fabricants ont basé leur business model sur des cartouches très chères et des imprimantes vendues presque à perte. Ils ont tout intérêt à ce que vous gardiez votre appareil le plus longtemps possible pour que vous continuiez à acheter leurs cartouches. Je pense que les ingénieurs avaient besoin d’un compteur pour une raison quelconque et que son blocage n’est qu’un vice de conception involontaire. Il faut bien comprendre qu’ils n’auraient absolument rien à y gagner. Ils prendraient au contraire le risque que, déçu, vous vous tourniez vers la concurrence.

« L’obsolescence programmée est un mythe. » Et quand on lui exhibe un exemple, voilà que ce compteur d’imprimante devient curieux. Est-ce que les économistes font de la psychologie àAh non, ils font des calculs troués avec des chaussettes trouées. Parce qu’ils apprendraient qu’en psychologie, il existe un fameux dilemme, celui du piège abscons (Merci au traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens). En résumé, quand vous avez engagé une dépense, quand vous avez choisi une stratégie, vous êtes éternellement confronté à la question du retour en arrière pour changer de stratégie… au risque de perdre l’investissement de départ.

Je pense faire partie des millions d’utilisateurs d’imprimantes qui se sont posé la question de racheter une imprimante (puisque effectivement elles sont déraisonnablement bon marché) étant donné que la dernière vide entièrement une cartouche par feuille imprimée… Donc oui, on est déçu et on se tourne vers la concurrence. Et l’on a la même déception. Allons plus loin dans la théorie du complot… Et si tous les fabricants d’imprimante s’étaient entendus pour fabriquer des appareils avec les mêmes pièges technologiques àIl existe aujourd’hui 5 grandes marques d’imprimantes (HP, Canon, Lexmark, Brother et Epson).

Un oligopole, comme dans le secteur de la téléphonie où ma foi, on sait bien qu’il n’y a jamais eu d’ententes sur les prix et les forfaits…

Les consommateurs sont-ils justement assez informés de la durabilité des produits qu’ils achètent pour faire un choix éclairé?
Il n’est pas forcément facile de savoir à l’achat si un produit est conçu ou non pour durer. Mais les contrats de garanties permettent aux constructeurs de faire la promotion de leur fiabilité. C’est un outil de marketing puissant. Les produits à longue durée de vie existent d’ailleurs mais les consommateurs préfèrent souvent se tourner vers leurs équivalents bon marché quitte à en changer plus régulièrement. Les gens disent vouloir des biens durables mais, dans les faits, force est de constater qu’ils aiment bien le changement.

C’est bien mal connaître les gens ! Les gens détestent se prendre la tête avant de choisir, ils craignent de ne pas avoir toutes les billes pour choisir le bon produit. Le moindre appareil existe avec des quinzaines d’options déclinables entre elles. Les gens ne changent que pour remplacer ou bénéficier d’une fonction qu’ils n’avaient pas dans le précédent appareil. Faut vraiment être maso pour croire que des gens changent de machine à laver quand elle marche…

La seule obsolescence programmée tacite et tolérée, c’est la mode. Mais c’est un autre débat.

Comment pourrait-on contraindre les industriels à fabriquer des produits plus durables comme le souhaite Eva Joly?
Il faudrait passer par des garanties obligatoires. Ce n’est pas impossible mais cela aurait un prix. Tous les biens de consommation seraient infiniment plus chers.

D’abord merci pour l’aveu.

En fin de compte, l’économiste reconnaît que les industriels pourraient fabriquer des produits plus durables mais qu’ils ne le font pas. Ou en tout cas, ce ne serait qu’une question de prix. Un prix infini (!) certes mais cela est possible. A l’époque de la télévision noir et blanc, on était capable d’envoyer des hommes sur la Lune, mais aujourd’hui, cela coûterait ‘achement plus cher de faire des objets robustes. Pardon pour la réflexion de comptoir mais je me demande bien comment on a réussi à nous faire croire que c’était compliqué et onéreux de fabriquer un automatisme qui ne casse pas au bout de 30 cycles. Insidieusement, on essaie de nous faire croire que la durabilité est un luxe !

Et imposer des produits que l’on peut réparer facilement?
Penser un produit pour qu’il soit réparable a aussi un coût. D’autre part, la réparation elle-même est un artisanat et la main d’œuvre coûte cher. Les entreprises sont déjà obligées de vendre très cher les pièces de remplacement pour amortir leur coût élevé de fabrication. Sur le plan strictement économique, réparer n’est pas toujours la meilleure solution.

Merci pour la conclusion qui fait s’effondrer en une seconde tout l’argumentaire précédent.

Oui, sur le plan strictement économique (qui est quand même le plan qui intéresse au plus haut point une entreprise…) réparer n’est pas toujours la meilleure solution. Une entreprise économiquement rationnelle se doit donc de faire des appareils difficilement réparables et pas forcément durables. Certes, il faut savoir distiller ces défauts à bon escient au risque de voir apparaître un concurrent qui proposerait des produits durables et réparables et capterait toute la clientèle. Mais regardons le monde industriel en face.

Il n’y a que des oligopoles et peu de contraintes législatives. Donc aujourd’hui la programmation de l’obsolescence est la stratégie la plus cohérente. On trouvera toujours des contre exemples (téléphones Nokia mais ca va pas fort pour eux en ce moment… en partie pour cette raison de durabilité).

Mais la récente Free-mania permet au moins de mettre en lumière cette évidence. Les industriels qui détiennent un secteur n’aiment pas trop quand on marche sur leurs plates-bandes. Et donc la stratégie est simple. Dégrader les objets pour assurer le business. S’entendre avec la concurrence pour se partager ce business.

L’obsolescence programmée existe. Je l’ai rencontrée.

17 réflexions au sujet de “L’obsolescence programmée est un mythe”

  1. En plus court, j’ai pondu ca avant de vous lire :
    http://choixdepro.blogspot.com/2012/01/obsolescence-programmee-un-mythe.html
    L’obsolescence est un quelque sorte mon métier : je suis expert, en autre pour les compagnie d’assurances : on me demande de définir l’origine des sinistres déclarés dans les domaines informatiques et électroniques : usure, vice caché, cause interne ou externe… (depuis 20 ans) et de chiffrer leur valeur en fonction de l’évolution des produits…

    C’est assez proche d’une étude sur le sujet ces 20 ans d’examen de matériels que j’ai eu à démonter, ces debis de réparation hallucinants, ces appareils « économiquement irréparables »…

    Je ne vais pas raconter 20 ans en 20 lignes…

    Répondre
  2. Un petit détail à propos des imprimantes :
    il était dit dans e documentaire d’Arte que le compteur est destiné à éviter le débordement de la poubelle d’encre, dans laquelle les cartouches se nettoient.
    Je trouve parfaitement justifié de la part des indistriel d’installer ce compteur, plutot que de risquer que ce réservoir ne déborde sur notre bureau. Non ?

    Répondre
  3. @Gilles
    Damien de comment-reparer m’avait signalé votre billet. Bien entendu je plussoie vos remarques. Et en plus votre « étude » sur 20 ans. Ca m’a l’air un poil plus sérieux…

    @Dimanche
    C’est quoi une poubelle d’encre ? On est pas censé mettre l’encre sur le papier ?
    Au delà de la boutade, n’est-il pas plus simple de prévoir une telle poubelle plus grande ?

    Répondre
  4. Je veut pas étre médisant mais …

    Pour les ampoules, si elles ont une durée de vie bien précise (plus ou moins les habituelles problèmes qui arrivent toujours), c’est totalement lié à la physique, la science là; le truc que pas grand monde n’aimait à l’école …
    Vous pouvez aller lire cette article : http://drgoulu.com/2011/10/16/la-veritable-histoire-de-lampoule-de-livermore/

    Les contraintes techniques et scientifiques y sont détailé et explicité.
    Et quant à la célèbre ampoule de Livermore, certes elle éclaire depuis longtemps, mais il suffit de regarder et on voit bien qu’elle n’éclaire quasiment plus, donc si pour avoir des ampoules infinis il faut avoir des ampoules qui n’éclairent quasiement pas, ça va pas être top, on va devoir en acheter plein …. Et du coup on aura le droit au laius sur le complot secret des fabricants qui font des ampoules qui éclairent peu afin d’en vendre plein … alors q’on sait en faire qui éclaire super bien (mais qui durent moins longtemps …).

    Et pour l’informatique, il n’y a pas d’obsolescence programmé, il y a une amélioration constante des ordianteurs, des smartphones et autres. Mais au dernière nouvelle on n’est pas obligé d’acheter la dernière nouveauté sortie.

    Plutôt que de soupconner des complots, étudiez le comportement humain et la science, ça explique beaucop de chose, sans avoir besoin de faire appel à de complots. Même si bien sur certains cartels ont (et existe toujours) existé, mais pour le coup de l’obsolescence programmé ça voudrait dire que TOUTES les entreprises, de TOUT les Pays serait d’accord … Et que pas une entreprise ne tenterait de rompre le pacte pour piquer les parts de marché à ses concurents …
    Sinon, pour changer de sujet, je connais un modèle de frigo qui marche sans problèmes de fonctionnement depuis TRES longtemps …. Faut juste mettre un pack de glace dedans tout les matins, mais bon au bout d’un moment quand même je pense que les charnières de la porte vont casser 🙂 Surement un coup de l’obsolescence programmé d’il y a 100 ans.

    Répondre
  5. Merci @Aeterna d’avoir linké mon article dans son commentaire, ça m’a permis de remonter ici 😉

    L’exemple de l’ampoule de Livermore illustre à mon sens le fait que, contrairement à l’intuition, un produit durable n’est pas forcément plus économique pour le consommateur, ni même pour l’environnement. Pensez-y si votre frigo aux CFC mal isolé d’il y a 30 ans fonctionne toujours, ou si vous avez encore un thermomètre au mercure par exemple.

    D’autre part, si vous avez toujours des objets totalement périmés mais en parfait état, c’est que vous les avez payé trop cher. Mon père a ainsi une superbe caméra super 8 Bolex qui a filmé toute mon enfance. A 3 mins par film coûtant 100 Euros pièce, elle a fonctionné 2 heures en tout et pour tout avant que les caméras vidéo n’apparaissent. En y ajoutant le prix de sa caméra Sony Hi8 qui a du fonctionner quelques dizaines d’heures et qui est également en parfait état, on doit arriver à au moins 50x plus cher qu’une caméra GoPro HD actuelle …

    A mon sens toujours, le problème des imprimantes jet d’encre n’a rien à voir avec l’obsolescence programmée : c’est un « business model » peut-être mal expliqué au consommateur. Ce n’est pas l’imprimante qu’on vend (à ces prix, on les donne…) mais l’encre, et les compteurs et autres incompatibilités ne sont que des résultats du positionnement marketing de ces imprimantes sur le segment « gens qui impriment quelques pages en couleur par mois ». Si vous voulez du durable, prenez une bonne laser couleur professionnelle à quelques milliers d’euros, et la page vous reviendra nettement moins cher si vous en faites 10’000 par mois. Ou une rotative offset qui vous fera des millions des pages à un centime pendant des années…

    Comme je le dis souvent, si vous pensez pouvoir faire un produit de meilleur qualité, plus durable et meilleur marché que ceux existants, n’hésitez pas : créez votre entreprise et faites le ! Ou plutôt commencez par faire un business plan avec une analyse de la concurrence pour voir si votre entreprise a la moindre chance de survie…

    Répondre
  6. Je me permet d’intervenir sur ce paragraphe

    « On voit pourtant dans un documentaire diffusé sur Arte l’été dernier, Prêt à jeter , l’exemple d’un compteur d’imprimante qui bloque le fonctionnement de l’appareil au bout d’un certain nombre d’impressions…
    C’est un exemple très curieux. Ces fabricants ont basé leur business model sur des cartouches très chères et des imprimantes vendues presque à perte. Ils ont tout intérêt à ce que vous gardiez votre appareil le plus longtemps possible pour que vous continuiez à acheter leurs cartouches. Je pense que les ingénieurs avaient besoin d’un compteur pour une raison quelconque et que son blocage n’est qu’un vice de conception involontaire. Il faut bien comprendre qu’ils n’auraient absolument rien à y gagner. Ils prendraient au contraire le risque que, déçu, vous vous tourniez vers la concurrence. »

    Vous vous égarez, cher rédacteur. J’ai moi même été victime de cette arnaque d’obsolescence programmée en achetant une imprimante EPSON ( je déconseil cette marque à tous les lecteurs au passage ) et qui m’a laché quelque mois après la fin de la garantie. Ce n’est pas cela que je remet en cause, admettons que cette panne soit le fruit d’une pure coïncidence.. comment pouvez-vous expliquer le fait que les nouvelles cartouches contiennent des puces éléctroniques disposant d’une fonctionnalité limitée ? En clair, si j’utilise X fois mon imprimante en n’utilisant que du noir, ma cartouche Jaune se videra progressivement par la même occasion, d’après les données de mon imprimante affichée sur mon ordinateur. Le pire, c’est qu’une fois cette cartouche Jaune vidée ( sans être utilisée et donc encore remplie ) je ne peux plus utiliser mon imprimante ni même pour effectuer un SCAN ! je me vois donc dans l’obligation de me reprocurer une nouvelle cartouche Jaune et ainsi de suite ! Je vous invite à lire cette article auquel de nombreux lecteurs, victimes de cette escroquerie ( ainsi que moi même ) nous joignons http://piege.epson.free.fr/
    A bon entendeur.

    Répondre
  7. Bonjour,

    Je suis totalement consternée par le fait de voir que certains mettent en doute la réalité de la durée de vie contrôlée des biens de consommations: je suis moi même ingénieur, et j’ai eu des cours traitant des cycles de vie, nous avons donc appris à calculer la durée de vie optimum, celle pour laquelle on assurait la meilleure rotation du marché possible. Il est absolument dingue qu’il existe encore des gens qui ne se disent pas « tiens, je ne peux plus changer la batterie de mon iphone, ça me force à en racheter un une fois la batterie à plat » ou encore « tiens, la deuch de mon grand père roule encore alors que je viens de changer l’injecteur de la mienne, qui a 2 ans, en vidant mon livret ». Incroyable que vous le croyiez. Je me pose comme temoin, on nous demande, par exemple, de concevoir des pièces inutiles, qui sont simplement présentes pour « brûler » des composants voisins au bout d’un temps défini. On nous demande de formuler des plastiques à durée de vie réduite. On nous demande de faire du jetable, point. Magnétoscopes? Portables dont le chargeur, la batterie n’existent plus? Voiture qui tombe en panne dès la deuxième année? Imprimante avec un compteur? Collants qui filent? PC dont on ne peut pas nettoyer le ventilo? Voiture dont on ne peut plus toucher le moteur? Non, c’est du hasaard, enfin! Ils ont fait une erreur, les ingés, c’est rien!

    Vous croyez vraiment qu’on se frappe une école d’ingénieur pour commettre des bourdes pareilles? C’est porter bien peu de crédit à notre formation, et bien peu également à la compétence technique d’entreprises qui nous envoient dans l’espace ou font des outils de chirurgie à distance! Et quand bien même ce serait une bourde, qu’elle soit corrigée, rapidement et correctement, parce que dans le cas contraire on se fout de nous!

    C’est désespérant pour nous que nos compétences soient employées à faire du « moyen » à « médiocre », d’une part, et à faire du fric au détriment du consommateur d’autre part.

    Certes, le consommateur y est pour quelque chose: exigeons la qualité, au lieu de grogner! n’achetons plus le low-cost, le low-cost tue l’emploi, tue la qualité, et à long terme fait de nous des moutons aveugles, tue notre portefeuille et notre santé!

    Répondre
  8. C vrai « Galcim », le low-cost tue l’emploi et la qualité toutefois le prix cher ne garantit absolument rien!
    il reste juste des proverbes de grand-mères disant inlassablement  » le bon marché revient cher »… or dans le cas des imprimantes, c un peu kif-kif… par exemple.

    Répondre
  9. Article de mauvaise foi. Relisez l’ensemble de l’article de M. Delaigue sur Econoclaste plutôt que de tirer les extraits qui vous arrangent pour le détourner envers et contre tout à votre avantage, la cohérence de son argumentation est plus convaincante. Pour résumer son point de vue, le compromis à faire entre différentes contraintes ainsi que le comportement individuel du consommateur est plus instructif qu’une théorie du complot.
    Et heureusement, ce n’est pas incompatible avec la critique des vices d’une société de consommation 😉 ça la rend juste plus crédible.

    http://econoclaste.org.free.fr/econoclaste/?p=7583&cpage=5

    Répondre
  10. Bonjour Bertrand,

    Je pense que vous n’avez pas lu mon article.
    Car justement je n’invoque nullement de théorie du complot chez les industriels… (bien que le fameux cartel Phoebus soit une mise en oeuvre de ce genre de volonté).

    J’invoque simplement le fait que les logiques économiques rendent les ingénieurs parfois soumis.

    Bref, je veux bien relire l’article d’econoclaste. Mais prenez la peine de me lire tout simplement avant de crier à la mauvaise foi.

    Répondre
  11. Mais le problème de fond c’est que les gens parlent sans savoir.
    Le « cartel Phoebus » était une entente sur les prix prouvée comme cela a été prouvé sur les forfaits des téléphones portables. Rien n’a été prouvé sur une entente sur la conception. D’ailleurs en prenant 5 minutes, en se renseignant sur le sujet, le fait qu’une ampoule dure en moyenne 1000 heures c’est juste de la physique et un compromis entre luminosité, consommation et endurance.

    C’est pénible que les gens boivent les conneries qu’on leur assène, comme dans ce documentaire de bas étages d’ARTE qui ne m’a jamais vraiment convaincu car aucun argument qui n’a pas son contre argument plus convainquant.

    http://www.drgoulu.com/2013/05/01/lobsolescence-est-elle-programmee-2/

    Essayez de critiquer au lieu d’abonder. Pour les imprimantes, étant donné que les pièces s’usent, le concepteur ne veut pas au bout d’un moment que l’impression soit de mauvaise qualité (associé à la marque), au lieu de mettre un capteur qui évalue la qualité des têtes et qui détermine si l’impression va être bonne ou mauvaise (chère) il a noté dans son laboratoire que au bout de 2000 impressions en moyenne l’impression n’est plus satisfaisante et met un simple compteur pas chère.
    Vous voulez de la durabilité : mettez le prix et arrêtez d’acheter des imprimantes à 50 euros. Problème, vous critiquez et vous ne mettez jamais le prix : à 1000 euros y’a de l’imprimante qui fonctionne pendant au moins 20 ans et avec une entreprise qui vous assurera des cartouches pendant toute la durée. Mais vous préférez acheté 10 imprimantes à 50 euros. Vous avez peut etre raison.

    Répondre
    • Bonjour monsieur,

      Mêmùe si tout porte à croire que vous êtes un troll (anonymat via adresse mail bidon go.go@go.fr, pseudonyme, pas de signature, pas de bonjour, ton condescendant, orthographe approximative, une url sortante…) je prends la peine de vous répondre.

      D’abord, il va sans dire que vous n’avez pas lu l’article.

      le fait qu’une ampoule dure en moyenne 1000 heures c’est juste de la physique et un compromis entre luminosité, consommation et endurance

      Eh bien non, aucune loi physique n’interdit à un filament de briller beaucoup plus de 1000 heures. C’est un raisonnement tautologique que le vôtre, à établir une moyenne sur les ampoules existantes… et d’en conclure que les ampoules ont physiquement une durée de vie moyenne de 1 000 heures.

      Le reste de votre message s’éloignant de la courtoisie élémentaire en vue de nourrir un débat, que pourtant vous appelez de vos voeux, je me permets de reporter la réponse à plus tard. Quand mon imprimante sera en panne, c’est à dire dans très très longtemps… car il est bien évident que vous n’avez aucune idée du matériel que j’utilise.

      Bonsoir

      Répondre
  12. L’obsolescence programmée n’est pas un mythe, interrogez des industriels au lieu d’interviewer des économistes. J’ai travaillé plusieurs années pour un grand groupe industriel qui fabrique des produits de grande consommation, et je peux vous dire que j’ai personnellement constaté ces pratiques. Non pas que l’on calculait comment réduire la durée de vie des produits, mais on savait parfaitement que certains choix techniques pour réduire les coûts enlèveraient plusieurs années de de vie au produit, et on faisait ces choix en toute connaissance de cause, car nos dirigeants le demandaient. Quelques centimes d’économie au prix de deux ou trois année de vie en moins, c’était la consigne, et même si je trouvais cela des plus stupide je l’appliquai, comme tout le monde.

    Répondre
  13. Bonjour
    Article peu convaincant, qq réflexions en vrac :

    – une imprimante est programmée pour s’arrêter après 18000 feuilles : combien de temps pour parvenir à cette quantité pour un particulier ? 10-15 ans minimum à la louche ?

    – le cartel de Phebus (les ampoules à 1000h) a été condamné pour entente mais la durée de 1000h n’a pas été remise en cause par le jugement, au contraire…

    – un industriel qui dégraderait volontairement la qualité de ses produits serait à la merci d’un concurrent proposant des produits plus durable non ? surtout si l’opération ne porte que sur qq centimes d’euros comme évoqué dans un commentaire plus haut

    -« Un oligopole, comme dans le secteur de la téléphonie où ma foi, on sait bien qu’il n’y a jamais eu d’ententes sur les prix et les forfaits… » : jusqu’au jour où un concurrent avec les reins solides (Free) a raflé une bonne partie du marché en proposant des prix bas.

    Répondre

Répondre à Dimanche Annuler la réponse