A propos des intitulés d’évènements

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illustration Alexis Nouhailat

Je n’ai pas eu l’occasion d’aller aux 5èmes assises nationales du développement durable qui se tenaient à Lyon. Mais j’ai eu la chance et la joie d’être présent aux rencontres de l’écologie au quotidien à Die. Il faut dire que nous n’avons pas été conviés au premier mais chaleureusement invités au second!

Les intitulés nous en disent long. àAssises àcar effectivement tout le monde est assis. Les interventions magistrales laissent une bien faible part aux questions souvent prévisibles posées par un public assis. J’ai pu le savoir car un des intervenants à Lyon m’a donné son sentiment lors d’une discussion à Die. En même temps, l’inutilité de ces assises qui de plus se réclament encore « développement durable », était probable. J’ai par exemple évoqué la présence d’Hervé Juvin qui tient des propos qui font froid dans le dos.

Tandis qu’à Die, il n’y avait que du beau monde. Non seulement dans les intervenants (Michèle Rivasi, Paul Aries, Jacky Blanc, Yves Paccalet…) mais aussi dans les specta(c)eturs. Eh oui, des spectacteurs, nouveau mot que j’ai appris. On ne reste pas « assis » pendant des heures dans l’humble mais chaleureuse salle d’accueil de Die. D’abord il y a les bénévoles (habitants, voyageurs de passage…) mais il y a aussi du théâtre forum, du tutoiement respectueux, du slam en fin de chaque projection, de l’imprévu, du scandale, de la réconciliation,…

Comme ca fait du bien de « rencontrer ». J’ai d’ailleurs fait deux mémorables rencontres (parmi d’autres).
Alexis, dessinateur naturaliste plein de liens à partager dans toute la France au point d’avoir un répertoire alphabétique+géographique pour mieux rendre visite aux copains ! (j’en profite pour dire qu’il dessine dans un magazine que j’ai découvert l’année dernière et qui est fantastique: la salamandre)
Et Xavier Renou qui venait présenter la désobéissance (là aussi on est debout, actif et impliqué !).

J’ai aussi pu visiter une maison à 100 000 € écologique. L’architecte est d’ailleurs en SCOP ! Ossature bois et ca fait du 1200 €/m2. Qui a dit que l’écologie était plus cher ?

Et hop ! On repart de Die par une ligne TER entre la Drôme et les Alpes au point de délaisser son livre pour dire au revoir à ce magnifique paysage.
On repart de Die avec plein d’espoir que les alternatives constructives et positives existent en France mais qu’il faut aller les chercher.
On repart de Die avec un saucisson, une bouteille de clairette et le sentiment qu’on reviendra l’année prochaine avec plein d’amis.

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